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La liseuse de bonne aventure
27 août 2015

"Pardonnez mon griffonnage illisible, j'écris avec une épingle et il fait nuit."

arton2106

Victor Hugo vient de mourir et avec lui tellement de choses. L'hémicycle dont les fauteuils ne sont occupés que par des hommes bedonnants, ramollis, ne résonne plus de grandes idées ou de convictions, mais de plans de carrières, de ronflements et d'autosatisfaction. Ils voient dans la mort de l'écrivain une manière de se mettre en avant.

Son enterrement exclue les Misérables, ceux qu'il aimait et défendait avec toute la bienveillance et la rage possible, et est savamment orchestré par les autorités. Les députés devant, les pauvres derrière. Eux qui fêteront si fort la mort pour lui communiquer leur amour.

La mort elle-même fut exclue du cortège, Victor Hugo ne peut pas mourir.

Impuissants, ses amis, sa famille. Ils se sont contentés de l'aimer jusqu'au bout, et finalement c'est ce que le poète lui-même demandait sur son lit de mort "aimez-moi".

Les derniers jours de sa vie, sa mort, l'après, c'est ce que nous dépeint Judith Perrignon dans ce très joli livre. Elle nous livre avec poésie, délicatesse et mélancolie les derniers instants du grand homme et ceux d'une révolution, toujours inachevée, si bien égarée dans le temps et l'Histoire. C'est doux, terrible et émouvant.

 

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