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La liseuse de bonne aventure
2 avril 2012

Olé

Oui, je sais, ça va faire plusieurs mois que je n'ai rien écrit ici, MAIS j'ai de plutôt bonnes raisons.

Bientôt la fin de mon année d'apprentissage, bientôt les examens blancs, puis les examens-pourdevrai, et SURTOUT le dossier de fin d'année. Nous, mignons apprentis, nous devons "monter" un projet dans notre librairie bien-aimée. Bien sûr, avec ma chance et mon organisation légendaire, j'ai perdu un temps fou à trouver un sujet, puis j'ai dû le changer, etc, etc. Après un mois de galère totale, j'ai fini par trouver: j'ouvre un rayon de livres en langue espagnole! Et je suis super contente, si si. Mais ça prend du temps, et j'angoisse à mort les gars. DONC, bientôt dans votre librairie chérie, vous pourrez vous amuser à lire des romans en espagnol, choisis avec soin et amour, et je compte sur vous, agenais, agenaises, pour faire passer le mot...

Mais j'ai lu, aussi, beaucoup beaucoup, tellement que je ne sais pas lequel choisir pour un prochain article. En vrac, je viens de finir le dernier Milena Agus sorti en poche, Quand le requin dort (Livre de poche, 6 euros). Une famille sarde (comme très souvent dans ses romans), racontée par la fille de la famille. Elle parle comme si elle avait 10 ans, mais en a approximativement 7 ou 8 de plus. Elle raconte sa mère fragile et belle, son père révolutionnaire et aimant, sa grand-mère et son sacré caractère, son frère artiste solitaire, sa tante et ses amants qui jamais ne restent. Et elle se raconte elle, sa quête d'identité qui passe par ses relations sexuellement violentes avec une ordure... Troublant.

Alors Milena Agus, comment dire... doit avoir un problème avec la sexualité sado-masochiste. Déjà, dans Battements d'ailes, que j'avais adoré, le personnage appelé "Madame" était masochiste. Si on le prend au premier degré, on peut penser que Milena Agus est une espèce de perverse qui fait passer ses fantasmes dans ses romans. Mais mais mais, Non. Après lecture et relecture, on se rend compte que, finalement, ce qu'elle essaye de nous montrer, c'est la soumission totale à l'homme par peur de le perdre... Ces femmes là ne font pas ça par plaisir, elles le font parce qu'elles aiment éperdument, sans limite et qu'elles écoutent et obéissent sans mot dire. Le titre de ses romans devrait être "L'amour rend aveugle", et encore l'expression est faible. La solitude de ces femmes, pourtant entourées, est effrayante. Elles sont seules et s'accrochent à ce qui les entoure, à l'aide de douces griffes, souvent mal aiguisées. L'abandon est donc un thème récurrent dans l'oeuvre de Milena Agus, et rend accro.

Moi, je ne l'abandonnerai pas.

9782253161721-G    Battement-d-ailes

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